Mon ennemie jurée - L'enfance

Depuis mon enfance, j’ai affronté plusieurs situations qui pourraient me mener à devenir une personne inconstante, triste et timide, mais ce n’est pas cela qui est arrivé. Ma famille était très pauvre et le manque d’argent, de vêtements, et d’une bonne alimentation, étaient ma réalité, mais cela ne me dérangeait pas. Les problèmes étaient là: mes parents se disputaient, nous ne mangions pas sainement, mais je ne remarquais cela que lorsque j’étais chez moi; car la plupart du temps, j’étais soit à l’école, soit en train de jouer dehors, et à ces moments là je ne pensais qu’à m’amuser, je ne pensais pas à ce qui se passait chez moi, je ne voulais que jouer. Elle, mon ennemie jurée (la timidité), venait de temps en temps, dans les moments où je me sentais inférieure et maladroite, mais elle ne restait pas, car je cherchais toute de suite une idée pour m’amuser et je l’ignorais. Donc, elle disparaissait.

Je me souviens de jouer avec ma poupée. Mes amies avaient des poupées très belles, certaines avaient des poupées d’une bonne marque, avec une bonne odeur et des vêtements très beaux, avec les cheveux longs et bien coiffés.

Nous nous réunissions l’après-midi, après l’école, pour jouer, et nous échangions nos poupées afin de devenir les mamans d’une autre poupée que la nôtre.

Il est arrivé plusieurs fois, au moment d’échanger nos poupées, qu’aucune de mes amies ne veuille prendre la mienne – la mienne était une grande poupée en plastique vendue dans les marchés. Elle n’était pas malléable et ses yeux étaient peints avec une teinture très faible qui sortait facilement. Je me souviens d’avoir colorié ses yeux avec un stylo bleu, réellement, c’était effrayant!

Elle n’avait pas de cheveux et elle portait une couche en plastique. Lorsque mes amies me voyaient arriver avec ma poupée, elles ne voulaient pas échanger avec moi; lorsque cela arrivait, la timidité venait et elle me faisait me sentir mal à l’aise devant elles. Quelques fois, j’ai eu les larmes aux yeux, mais tout de suite – pratiquement à l’instant – je les quittais et j’allais jouer à autre chose, puis j’oubliais ce qui s’était passé et je ne gardais aucun mauvais sentiment en moi.

Chaque fois que je me sentais inférieure ou maladroite, je cherchais quelque chose que j’aimais faire, où je me sentais bien. C’était de cette façon que je réagissais face à la timidité.

Une autre situation, où j’ai dû lutter, fut lorsque ma famille a affronté de grandes difficultés financières. J’avais environ entre 10 et 11 ans et nous n’avions pas de quoi manger à la maison, au-delà de riz et de haricots; donc je prenais un sac et j’allais recueillir les restes du marché, des fruits et des légumes qui restaient par terre lorsque les vendeurs partaient. Tout ce que je ramassais, ma mère l’utilisait durant la semaine, de cette façon nous avions toujours quelque chose de différent pour accompagner le riz et les haricots. Ce qui me dérangeait, c’était l’horaire où je ramassais les fruits et les légumes – normalement entre 14h et 15h; à cette heure là, tous mes collègues se rendaient à l’école et ils prenaient justement le chemin du marché. Il n’y avait pas moyen! Ils me voyaient toujours en train de ramasser des restes.

Cela était motif de moqueries, sans parler des surnoms qu’ils me donnaient. Au moment où ils passaient, je me sentais mal à l’aise, “elle” venait encore une fois et essayait de s’installer. Mais lorsque j’arrivais chez moi, ma mère lavait les légumes et elle enlevait les parties endommagées des fruits et nous profitions de toutes ces bonnes choses à manger. Tout disparaissait à nouveau, je ne lui accordais pas d’importance, et j’y retournais la semaine d’après, car je ne la laissais pas me dominer.

Comment faisais-je? Je changeais ma pensée vers une autre chose, je pensais aux bonnes choses dont j’allais profiter toute la semaine.

La suite bientôt.

Maglie Silva

4 commentaires:

  1. c'est un excellent raisonnement, quand nous affrontons une mauvaise situation on a tendance a se caché en gardant les sentiments négatifs dans le coeur, ça peut même gâché une journée entière, j'aime beaucoup votre raisonnement, c'est le sentiment, grâce à DIEU on peut le bannir maintenant mais à votre âge à l'époque de votre histoire vous étiez déjà bien mature

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  2. Waouh,je me rappelle que lorsque j'étais victime de cela.. .Pour surmonter cela, je faisais en sorte de passer outre ou de trouver quelque chose d'autre à faire afin de ne pas montrer mon mal l'aise. Or, je ne savais pas que ça à laisser quelques séquelles.

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  3. c'est une tres bonne attitude, car c'est incroyable comment les mauvaise pensé, ou maivais sentiment peuvent gacher notre journée, notre.
    être positif voilà comment je resumerais celà :)

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  4. C'est vraiment remarquable, lorsque nous passons ce genre de situations, il est difficile de garder la bonne pensée, mais une fois surmonté l'avenir est certain et meilleur car Dieu n’abandonne pas ceux qui pense positivement et qui prend les bonnes initiatives.

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