L’amour en Ruines – Le Baiser

« Josh, je ne peux pas te voir, je t’en prie tu dois comprendre. » A froidement répondu Lynn à son troisième appel ce jour-là. Il ne voulait pas abandonner! Elle voulait oublier cet épisode de sa vie, mais il continuait à lui rappeler chaque fois qu’il appelait. Quel homme embêtant! Pensa-t-elle.

« Lis, tu as une dette envers moi. J’ai fait les démarches pour annuler ton contrat de travail et ton bail, j’ai même rangé tes affaires. Je pense que tu es un peu cruelle avec moi, tu devrais au moins être reconnaissante. » Josh devenait fou, cette femme commençait à lui taper sur les nerfs.

« D’accord, d’accord… Nous pouvons nous rencontrer, mais pas à la maison. Je te rejoins à l’aéroport et ensuite nous irons dîner quelque part. » Soupira-t-elle.

« Hé, je ne veux pas une faveur ! Je pensais que nous étions amis, mais là honnêtement, tu me fais sentir un moins que rien. » Il était fâché, vraiment fâché.

« Josh, je t’en prie ne prends pas de cette façon. Il y a beaucoup de choses que je ne t’ai pas racontées. Peux-tu juste me faire confiance, s’il te plaît? »

« J’arrive ce vendredi à 20h, soit à l’aéroport alors. » Josh raccrocha. Il était en colère et elle devrait le savoir.

Génial, vraiment génial. Maintenant, comment allait-elle faire pour tout expliquer à Josh? Si seulement il savait qu’elle ne s’appelait pas Lis, qu’elle était toujours mariée, bien que séparée en ce moment, qu’elle avait un enfant et une vie totalement différente de celle qu’il pensait… Son cœur battait plus fort, que devrait-elle faire, lui dire la vérité ou continuer à faire semblant ?

Une douce voix interrompit ses pensées. « Madame Stafford ? »

Lynn se retourna et a reconnu la jeune femme, quel était son nom déjà ? « Oui. »

« Je m’appelle Kerry, je suis de l’église que Carl fréquente, c’est un plaisir de vous rencontrer. » Elle lui tendit la main pour une poignée de mains. Lynn lui serra la main en souriant, mais en se demandant pourquoi était-elle là.

« Ah oui, je me souviens de vous, Carl m’a dit que vous aviez fréquenté le groupe jeune ensembles. C’est un plaisir de vous rencontrer, également. »

« Oui Carl et moi étions amis, en fait, nous le sommes encore. Je voudrais juste voir comment va Lizzy, je suis l’une de ses monitrices à la Petite Ecole Biblique, elle nous manque beaucoup. Les enfants et moi prions pour elle depuis ce qui s’est passé. »

« Oh, merci. Lizzy a vraiment besoin de vos prières » Mais ce qu’elle voulait vraiment savoir c’était ô combien cette femme était proche de son mari, maintenant qu’il était revenu à l’église.

« J’ai apporté une carte que les enfants ont préparé pour elle. » Kerry lui a donné une magnifique carte très bien coloriée. A l’intérieur il y avait un message de chaque enfant de l’église et quelques dessins de Lizzy.

« C’est vraiment gentil, merci encore… Parlez-moi un peu de vous, Carl ne m’a jamais beaucoup parlé de vous. » Lynn l’a regardée dans les yeux.

« Oh, nous sommes amis depuis longtemps, mais quand il a quitté l’église, nous avons perdu le contact. Et nous avons recommencé à parler maintenant… Il a tellement changé. » Kerry sourit, elle se souvenait ô combien il était mondain lorsqu’il participait au groupe jeune.

« Vraiment ? Quels changements avez-vous vu en lui ? »

Kerry ne comprenait pas le pourquoi de ces questions. Elle pensait que Lynn serait reconnaissante de cette visite… « Eh bien, il est plus spirituel maintenant. Il ne regarde plus juste sa propre vie… En fait, ce que je veux dire, c’est qu’il n’est plus aussi égoïste. Dernièrement, il nous a beaucoup aidé à l’église. Vous devez être très fière de lui. » Ups, peut-être qu’elle n’aurait pas dû ajouter ce dernier commentaire. Madame Stafford ne semblait pas très enthousiasmée.

Travaillez-vous souvent ensemble ? » La jalousie de Lynn commencé à devenir tout à fait évidente, mais peu importe, elle avait besoin de savoir ce qui se passait pendant qu’elle était à l’hôpital avec Lizzy tous les jours.

« Juste à l’église, avec d’autres membres évidemment … » Le silence a dominé la chambre, elles n’étaient plus très à l’aise l’une avec l’autre. « Ce fut un vrai plaisir de vous rencontrer, je pense que s’est mieux de partir maintenant. » Kerry a serré la main de Lynn et s’en alla.

Que faisait Carl à église alors que son enfant était à l’hôpital ? Il devrait être là, il devrait pleurer avec elle. Elle ne pouvait plus supporter cette chambre, c’était angoissant. Lizzy ne bougeait pas, ni même un peu… Peut-être que Lynn était en train de mourir dans cette chambre également. Elle a pris le téléphone et a appelé Madame Stafford, elle avait besoin de lui parler, elle était là depuis si longtemps déjà.

« Laissez votre message après le bip sonore, s’il vous plaît. » Elle est tombée sur la boîte vocale. « Bonjour Madame Stafford, c’est moi Lynn… J’aimerais vous parler un peu, je suis désolée je n’ai pas été très disponible ces derniers temps… Je me demandais si nous pourrions passer un peu de temps ensemble, appelez moi dès que vous le pouvez. » Elle a raccroché. Qu’elle heure était-il ? Elle regarda sa montre et il était encore 18h, c’était comme si la journée ne finissait pas. Peut-être qu’elle pourrait rentrer chez elle ce soir pour se reposer dans un vrai lit, et Carl pourrait passer la nuit auprès de Lizzy. Au moins un soir. Elle l’a appelé pour en parler.

« Salut Lynn, quoi de neuf ? » Carl semblait si heureux, qu’est-ce qui ne va pas chez cet homme ?

« Salut Carl. Je me demandais si tu ne voudrais pas passer la nuit avec Lizzy pour que je puisse me reposer un peu. Puis je reviendrais demain. »

« Bien sûr Lynn, je me demandais quand est-ce que ce serait mon tour. Je reprends mon travail à 10h, crois-tu pouvoir être de retour à 9h30 ? »

« Oui, certainement. A propos, ton amie Kerry est passé ici il y a quelques minutes. Elle a apportée une carte de l’église pour Lizzy… »

« Oui, elle m’avait demandée des nouvelles la semaine dernière et je lui ai donné l’adresse de l’hôpital. »

« Oh, autre chose, j’ai un rendez-vous vendredi soir, penses-tu pouvoir y rester encore avec Lizzy ? » Lynn espérait que Carl ne soupçonne rien d’erroné.

« Vendredi soir… Je pense que je peux décaler ce que j’ai à faire. »

« Pourquoi, tu travailles ? » Demanda-t-elle.

« Non, pas vraiment, c’est juste que j’avais dit à Kerry que je l’aiderai à préparer un événement pour dimanche. »

« Oh… »

« Mais ce n’est pas grave, je l’aiderai samedi.

Lynn a commencé à préparer ses affaires, elle a essayé de ne pas y penser, mais c’était plus fort qu’elle. Carl passait trop de temps avec Kerry. Peut-être qu’elle devrait commencer à aller à l’église, au moins le dimanche, juste pour être là et faire cette femme s’éloigner. Elle embrassa Lizzy et lui dit dans ses oreilles : « Tu vas beaucoup me manquer ma chérie, maman va se reposer ce soir et sera de retour demain. Papa va bientôt arriver… Je t’aime. »

Carl était déjà à la porte, aussi fou que cela puisse paraître, il enviait Lizzy à cet instant, car elle avait ce qu’il voulait, elle avait l’amour de Lynn.

« Carl, je ne t’ai même pas entendu arriver ! »

« Ne t’inquiète pas pour nous, “maman”, ça va aller » Il s’est approché de Lizzy et l’embrassa. Lynn était encore très proche lorsque Carl se leva, ils se sont regardés dans les yeux, et de toute évidence leur passion était toujours là. Carl s’est approché de Lynn et l’a embrassée sur les lèvres. Elle n’a pas résistée, au contraire, elle ferma les yeux et l’embrassa avec ferveur.

L’amour en Ruines – Le rêve

Six semaines se sont passées, Lizzy était toujours dans le même état. Aucun signe d’amélioration, les médecins avaient déjà suggéré de débrancher les appareils et de la laisser «se reposer» en paix. Lynn est revenue à la maison, mais c’était comme si elle n’était pas là. Elle ne parlait pas avec Carl, peu importe ses efforts. Elle le jugeait coupable, maintenant elle le détestait.

Lynn dormait tous les soirs à côté de Lizzy. Madame Stafford a essayé de rendre la chambre un peu plus accueillante avec quelques papillons de Lizzy, mais la chambre ressemblait toujours à une chambre d’hôpital. Toutes les fleurs et tous les nounours que les personnes ont envoyés ne faisaient aucune différence. Lynn n’en pouvait plus. Sa fille unique était presque morte, comment pouvait-elle continuer à vivre ? Comment pouvait-elle se réconcilier avec Carl ? Tout ce qu’elle pouvait faire c’était se plaindre et tant que sa fille serait dans ce lit, elle resterait dans cette chambre d’hôpital. Elle n’allait nulle part, elle ne faisait rien d’autre.

Josh l’a appelée quelques fois, et il s’est proposé de la visiter. Il avait entendu dire qu’elle était rentrée chez ses parents. Elle lui manquait, il gardait toujours l’espoir de rester avec elle et Lynn le savait, elle voyait ô combien il était obsédé. Elle le méprisait, mais elle avait une dette envers lui – son emploi, l’argent qu’il lui avait prêté, le voyage et tous les mensonges qu’elle lui avait raconté.

« Je veux te voir. » Lui a-t-il dit un matin.

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée Josh, je ne ressens plus pour toi ce que je ressentais auparavant. » Dit-elle en attendant qu’il comprenne et qu’il la laisse tranquille.

« Je comprends que tu as beaucoup souffert avec ta tante, je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit, j’ai juste besoin de te voir une fois de plus. Je crois que je ne serais plus jamais le même sans toi Lynn … » C’était certainement la première fois qu’il était tombé amoureux, il n’avait jamais fait cela auparavant, tellement pathétique!

« Josh, je dois m’en aller… » Lynn avait entendu des pas, c’était peut-être Carl.

« Non, attends, j’ai déjà acheté mon billet d’avion, je vais te rendre visite ce week-end. Donne-moi une adresse pour que je puisse te voir. » Implora Josh.

« Ce n’est pas une bonne idée, mes parents ne vont pas très bien… Je t’en prie Josh ne vient pas, nous nous verrons un autre jour, je … Je ne peux pas te voir maintenant. » Lorsqu’elle a prononcé ces derniers mots, elle s’est retournée et Carl était derrière elle. Il avait certainement entendu ce qu’elle venait de dire… Comment allait-elle s’expliquer ? « Je dois raccrocher, au revoir. » Elle a raccroché et a fait semblant d’être indifférente.

« Qui était-ce ? » demanda Carl.

« Cela ne te regarde pas. » Elle ne voulait pas en parler, pas aujourd’hui.

Carl n’allait pas se laisser emporter par les constants changements d’humeur de Lynn, spécialement parce que tout allait de mal en pis depuis qu’il a décidé de suivre Dieu. C’était logique. Premièrement sa fille a été renversée et est tombée dans le coma. Puis son épouse, qui devait rentrer à la maison, le traite comme un inconnu. Ensuite, sa mère fait une petite crise cardiaque, les médecins ont dit que c’était à cause de l’accident de Lizzy. Et comme si cela n’était pas suffisant, il avait aussi des problèmes dans son travail, son chef lui avait déjà parlé à ce sujet. La seule chose qui lui restait c’était sa foi en Dieu, qui était plus forte que jamais. Au début il questionna Dieu à propos de tout cela, mais il a vite compris ce qu’est devenu l’un de ses versets Bibliques préférés, Romains 8.28 : « … toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. »

Il savait que Lynn le jugeait responsable de l’accident, il savait qu’elle était plus lointaine de lui que jamais, mais il savait également que les choses deviennent pires avant de devenir meilleures. Il avait entendu le pasteur parler à ce sujet un mercredi. Alors il allait surmonter la colère et la mauvaise humeur de Lynn.

Carl regarda Lizzy et il a vu ô combien elle était belle. Il était sûr qu’elle allait quitter ce lit bientôt. « Salut ma chérie, comment vas-tu aujourd’hui ? Papa a rêvé de toi cette nuit, tu étais en train de voler avec plein de papillons dans la maison, j’ai voulu te saisir mais tu as été plus rapide que moi et tu es sortie par la fenêtre en volant. J’ai couru derrière toi, mais tu ne voulais pas être attrapée… » Il avala ses larmes. « Puis tu t’es arrêtée près d’un olivier que je n’avais jamais vu auparavant. Tu t’es assise près de lui et lorsque je me suis approché tu m’as enlacé très fort. »

Lynn écoutait le rêve avec beaucoup d’attention, elle ne comprenait rien mais ce rêve lui apportait un espoir qu’elle n’arrivait pas à expliquer.

Carl a continué en touchant le visage de Lizzy : « Tu semblais si heureuse en train de voler, je voulais voler avec toi… » Il s’est arrêté, il n’arrivait plus à parler. Il ne pleurait pas de tristesse, mais de joie, il ne croyait pas dans les rêves, mais pour une raison quelconque celui-ci le faisait se sentir heureux.

Lynn voulait l’enlacer, il avait tellement besoin d’elle, mais elle n’avait pas la force. Lorsqu’elle l’a regardé elle a vu l’homme pour lequel elle était tombée amoureuse et cela la rendait profondément triste, parce qu’elle n’était plus la même femme. Elle ne pouvait plus revenir, pas après tout ce qui s’était passé, pas sans Lizzy.

Carl s’est levé, il avait besoin de retourner travailler. Il regarda Lynn et elle regarda ailleurs. Il lui a dit au revoir et lorsqu’il s’apprêtait à quitter la chambre, Lynn l’a appelé.

« Oui. » Répondit-il immédiatement.

« Je voudrais que tu saches que j’aime beaucoup tes histoires chaque fois que tu viens ici. » Elle regarda par terre. Voulait-elle initier une conversation avec lui ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Pensa-t-elle.

« Cela me fait plaisir, Lynn. J’apprécie beaucoup le fait que tu restes ici avec notre fille, elle a besoin que nous croyons qu’elle va se rétablir… »

« Oui, je pense la même chose, bien que parfois… Parfois j’ai peur qu’elle ne se réveille plus et que je sois ici en vain. » Ses yeux se sont remplis de larmes, c’était la première fois depuis l’accident qu’elle ouvrait son cœur.

« Mois aussi, mais j’ai décidé de croire. Et chaque fois que cette pensée vient dans ma tête, je pense à elle en train de sourire, assise sur ce lit. »

« Merci Carl, j’avais besoin de cela… » Elle respira profondément… « Au sujet de la personne avec qui je parlais tout à l’heure, c’était cet homme dont je t’ai parlé. Nous ne sommes plus ensembles, mais parfois il me contacte. Je voulais juste que tu saches que je ne suis plus avec lui. » Elle avait besoin de lui parler, au moins de cela.

« Je sais et je te fais confiance. » Il voulait plus parler, mais la sagesse lui disait de rester là.

Cette nuit-là, Lynn a pensé aux derniers mots qu’il a dit.

L’amour en Ruines – L’accident



Le téléphone de Carl a sonné, c’était Anne. Il ne voulait pas répondre et il le laissa sonner.

« Tu ne vas pas répondre ? » Demanda Lynn, regardant vers l’autre côté.

« Non, non. »

« Ce sont tes parents ? »

« Non. »

« Oh, oui… C’est Anna n’est-ce pas ? »

« Lynn, à propos d’Anna, … Nous ne sommes plus ensembles, en fait, nous n’avons jamais été… Je l’ai viré hier. »

Elle n’a rien dit, que pensait-elle? Carl avait besoin de faire quelque chose, les choses ne marchaient pas comme il avait prévu. «Seigneur que dois-je faire, je T’en prie aide-moi à parler avec mon épouse ». Pria-t-il en lui-même. Il la regarda une fois de plus et continua à prier. «Qu’est-ce qui se passe à l’intérieur d’elle Seigneur, comment puis-je l’aider?»

« Carl, je sais que tu veux arranger les choses et je vais être honnête avec toi, moi aussi, mais j’ai peur. »

« Peur de quoi ? »

« Mon passé me tourmente tous les jours et lorsque je t’ai quitté je pensais pouvoir résoudre cela, mais cela n’a fait qu’empirer… Certaines choses se sont produites avec moi lorsque j’était enfant, des choses que je n’ai jamais raconté à personne… » Elle fit une pause.

Mais le téléphone sonna encore. Cette fois-ci c’était Madame Stafford. Carl n’a pas répondu. Lynn pensait que c’était encore Anna, elle a pris le téléphone et lorsqu’elle a vu que c’était la mère de Carl, elle a immédiatement répondu. « Allô? »

« Lynn ma chérie, quelque chose de terrible vient de se produire. C’est Lizzy. »

« Qu'est-ce qui se passe avec Lizzy ? »

« Une voiture l’a renversée devant l’église. Nous sommes en train d’aller à l’hôpital. » Madame Stafford était nerveuse, elle ne savait pas comment dire ce qu’elle avait à dire…

« Est-elle blessée ? »

« Elle est inconsciente pour le moment, nous ne savons pas si c’est grave… Rejoignez-nous à l’hôpital Mell, nous parlerons plus là-bas. »

Lynn a raccroché et a commencé à pleurer. « Lizzy a été renversée, nous devons aller à l’hôpital Mell tout de suite ! »

Carl a accéléré, son cœur été lourd. « Je T’en prie Seigneur ne prends pas ma fille », c’était tout ce qu’il arrivait à parler avec Dieu. Lynn avait besoin qu’il soit fort maintenant et il a décidé de l’être, bien qu’il ne sache pas quoi dire.

L’hôpital était proche et ses parent étaient déjà arrivés, il a vu leur voiture à l’entrée et il a stationné derrière, il n’avait pas le droit, mais peut importe. Ils coururent vers l’hôpital et ils ont tout de suite aperçu Monsieur Stafford à la réception.

« Papa, que c’est-il passé ? Lizzy va bien ? »

« Mon fils, elle a été reçu maintenant, je ne sais pas. Elle n’était pas… Elle n’était pas réveillée lorsque nous l’avons emmené. » Il n’arrivait pas à regarder Carl, il n’avait pas la force.

« Je veux la voir, où est-elle ? » Lynn était évidemment très nerveuse, il y avait quelque chose qui faisait Carl penser qu’elle le croyait coupable pour cela, après tout, c’était son idée de laisser Lizzy avec ses parents à l’église.

Le médecin ne leur a pas permis de voir Lizzy, pendant qu’ils étaient tous dans la salle d’attente, Lynn marchait d’un coté à l’autre et tous types de pensées venaient dans sa tête. Et si Lizzy meurt ? Elle garderai ce fardeau toute sa vie. Si seulement elle était restée avec elle, comme elle avait prévu. C’était la faute de Carl, oui c’était sa faute. Il l’a forcé de laisser Lizzy avec ses parents, comment a-t-il pu faire une chose pareille ?

Une heure c’était comme une journée, le médecin est venu à leur rencontre pour apporter des nouvelles…

« Votre fille est tombée dans le comma. Nous continuons à faire quelques examens, il semble que le traumatisme a été très sévère au niveau de la tête. Nous faisons tout notre possible pour l’aider, mais comme vous pouvez imaginer, nous avons besoin qu’elle reste ici un certain temps. »

« Un certain temps ? Combien de temps exactement ? » Demanda Lynn.

« Cela peu prendre quelques heures, un jour, quelques jours, quelques mois ou quelques années. Nous ne savons jamais dans les cas comme celui-ci… »

« A-t-elle une lésion cérébrale ? » Demanda Carl.

« Selon les examens que nous avons fait jusqu’à présent, non, mais nous avons besoin de faire d’autres testes… Les parents peuvent la voir maintenant, si vous voulez. »

Les deux sont allé et lorsque Lynn a vu sa fille, elle a commencé a pleurer et Carl l’a serré dans ses bras avec les larmes aux yeux. Il n’avait jamais imaginé qu’aujourd’hui, le jour où il s’est revenu à Dieu, serait le jour qu’il allait affronter tout cela. Il avait besoin de prier, il avait besoin de réponses.

La suite demain.

L’amour en ruines – La balade

Dès que la dernière prière fut terminée, une jeune femme s’approcha de Carl. Elle était belle et souriante, cela ne plaisait pas du tout à Lynn qui les observait de loin. Ils ont parlé brièvement, puis il se retourna et est allé rejoindre Lynn et ses parents.

« C’est tellement agréable de vous rencontrer ici aujourd’hui ! » Carl sourit.

« Je pense que c’est plutôt ton père et moi qui devrions dire cela mon chéri, qu’est-ce qui s’est passé, tu es si calme ! » Madame Stafford toucha son visage.

« Je n’ai jamais ressenti cela… Mais je vous parlerai plus tard, pendant le déjeuner… Lynn comment vas-tu ? »

« Je vais bien et toi ? » Il connaissait ce ton.

« Nous avons besoin de parler, où est Lizzy ? »

« Elle est à la Petite Ecole Biblique, nous allons la récupérer.» Madame Stafford a pris la main de son mari afin de laisser le jeune couple seul.

« Lynn, pouvons-nous parler un peu ? »

« Je ne sais pas Carl, je ne crois pas que ce soit une bonne idée… » Elle se retourna et regarda la jeune femme qui lui avait parlé et qui le regardait de loin.

« C’est Kerry, nous avons fréquenté le groupe jeune ensemble… »

« Elle semble vouloir parler un peu plus avec toi… »

« Lynn… » Il lui prit la main. « Peut-on y aller maintenant ? »

« Oui, Carl allons y. »

Carl a tenu sa main et est sorti de l’église prêt à regarder de l’avant, à oublier le passé et à tout recommencer. Il savait qu’elle n’était pas encore avec cette même disposition, mais il pouvait l’aider.

Carl a démarré la voiture dès que Lynn est entrée.

« Que fais-tu, n’allons-nous pas attendre Lizzy ? »

« Nous la retrouverons plus tard à la maison, nous allons déjeuner seuls, juste toi et moi. »

« Pas question Carl, je pars ce soir et je n’ai pas beaucoup de temps pour rester avec Lizzy. Je t’en prie, arrête la voiture ! »

« Lynn, je t’en prie, nous ne pouvons pas parler correctement avec Lizzy à nos côtés. Je te promets que tu verras Lizzy très souvent. »

« Tu ne peux pas faire ce genre de promesses Carl, tu penses pouvoir tout faire, n’est-ce pas ? »

« Lynn, quel est ton problème ? »

« Tu es mon problème ! Je veux passer du temps avec ma fille et tu es pratiquement en train de me kidnapper ! Arrête la voiture tout de suite ! »

« Non, désolé. Tu dois m’accompagner maintenant. J’ai besoin de te parler et je ne vais pas attendre des mois pour le faire. »

« Oh, veux-tu me parler au sujet d’Anna ? Je sais que tu n’es pas rentré cette nuit, je suis restée à la maison… »

« Je n’étais pas avec Anna, je suis resté dans une chambre d’hôtel, seul. » Il sourit, c’était agréable de savoir qu’elle s’inquiétait toujours.

Le silence était gênant, Lynn se trahissait avec sa jalousie.

« Je suis désolé Lynn, je sais que si tu es partie, c’est aussi de ma faute. »

« Non ce n’est pas de ta faute, sauf que je ne pouvais plus rester à tes côtés… Je n’étais pas moi-même près de toi.»

« C’est parce que je ne t’écoutais pas, je n’ai pas pris le temps de t’aider à résoudre tes problèmes… »

« Ouais, bon… C’est fini de toute façon. »

« Non, ça ne l’est pas, je veux arranger les choses… » Elle l’interrompit : « As-tu oublié ce que j’ai fait ? »

« J’aimerais bien, mais je te pardonne… » Il s’est senti hypocrite parce qu’au fond, il était encore blessé. Il s’est tourné vers elle mais elle regardait ailleurs, il se demandait à ce qu’elle pensait. « Je suis tellement désolé Lynn, j’aurais dû être un meilleur mari pour toi. »

Lynn pleurait, mais il ne voyait pas et elle ne voulait pas qu’il le voit.

La suite demain…

Jeûne des 21 Jours - Limitée

«Est-ce de propos délibéré, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n'adorez pas la statue d'or que j'ai élevée? Maintenant tenez-vous prêts, et au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue que j'ai faite; si vous ne l'adorez pas, vous serez jetés à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente. Et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main? Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi Nebucadnetsar: Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée.» Daniel 3:14-18
Ces hommes n’avaient pas de limites dans leur foi. Ils sont restés fermes dans la foi, indépendamment de ô combien les choses pouvaient devenir difficiles, même si cela signifiait la mort, comme ici.

Certains chrétiens abandonnent leur foi en Dieu pour moins que cela. Ils disent croire mais ils sont toujours en train de questionner Dieu et Ses méthodes. Pourquoi dois-je faire cela? Pourquoi permet-Il que cela m’arrive?

DERNIERE INFO: c’est votre foi qui le permet. Votre foi a des limites et le diable le sait, alors il continue à vous causer des problèmes car il sait que vous allez certainement désister. Que peut Dieu faire si vous ne croyez pas vraiment?

Tâche d’aujourd’hui :

Garderez-vous votre foi indépendamment du temps qui cela prendrait pour obtenir ce que vous voulez de Dieu? Si parfois vous doutez ou que vous culpabilisez Dieu de ne pas accomplir Ses promesses dans votre vie, la réponse est non. Vous avez besoin de voir pour croire, donc vous ne verrez jamais. Faites le contraire, croyez, même lorsque vous ne voyez pas, et là vous verrez.